D’après la MICS 2014, 12,9% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance. Cette simple statistique nous dévoile qu’au Cameroun, un peu plus d’un enfant sur 10 risque à cause de la malnutrition, voir son développement cérébral freiné. La conséquence directe d’une telle situation est qu’à long terme le Cameroun ne profite pas du plein potentiel de l’ensemble de ses fils. Quel gâchis !
Au vu de cette situation, l’objectif principal de ce sondage était d’évaluer la perception des populations vis-à-vis de la malnutrition. De manière spécifique, il s’agissait de déterminer si elles ont conscience de l’ampleur de ce fléau au Cameroun, et de ses conséquences sur le long terme.
86% des participants au sondage (soit 1,645 personnes) ont répondu OUI à la première question (fig1). Cela dénote clairement d’une réelle prise de conscience et même d’un engagement des populations. D’ailleurs certains n’ont pas hésité à proposer des solutions de prévention et à interpeller les pouvoirs publics. C’est le cas de Ibrahima, U-Reporter à Ngaoundéré I qui dit : « Si on veut prévenir la malnutrition, l’Etat doit d’avantage se déployer… »
Les résultats de la deuxième question (fig2) montrent les disparités qui existent entre les régions quant à la familiarité que les uns et les autres peuvent avoir avec la malnutrition. Ainsi dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Est, et plus surprenant du Nord-Ouest bien plus de 80% des participants ont déclaré connaitre un enfant qui serait victime du retard de croissance dans leurs entourages. Mais la région plus surprenante dans ce sens-là, est celle du Sud (100%), même si pour l’expliquer on peut pointer du doigt la participation (seulement 7 personnes).