A les regarder a première vue l’une aux cotés de l’autre dans les rues de Guider, on comprend qu’elles sont heureuses. Djenabou dont le mari est décédé depuis 2009, portait le virus en elle sans le savoir. Elle a perdu un enfant de 10 mois juste après le décès de son mari et pensait à un mauvais sort qui lui aurait été lancé. Sa fille Dalila représente pour elle un ‘Don de Dieu’, et pourquoi ?
Longtemps malade après sa naissance, Dalila se faisait uniquement traiter par les tradi-praticiens et les charlatans pour chasser le mauvais sort. Mais grâce à la médecine, Dieu lui a fait grâce de son « Tout ! ». Elle raconte : « mon mari est mort sans que je ne sache de quoi il souffrait. Il a été longtemps couché et refusait d’aller se faire traiter a l’hôpital, pour lui quelqu’un en voulait a sa vie ! Je venais de mettre au monde un enfant qui lui aussi est parti a 10 mois. J’ai commencé à me sentir mal et ma seule fille aussi devenait très malade ! Mon mari avait raison, un mauvais sort nous avait été jeté ». Ayant cherché des solutions sans suite auprès des tradi-praticiens et charlatans, et dépourvu de tout moyen, elle s’est rendu dans un Centre de Santé où elle a découvert la vérité ! « Je voulais mourir à l’annonce de cette nouvelle ! Accepter mon nouveau statut et celui de mon unique enfant, mon tout !, était difficile ! » Confie-t-elle.
Djenabou reprit espoir lorsqu’on lui parla du Programme de Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH qui permet de sauver des vies à travers dépistages, conseils et prises en charge. « Résignée, j’ai suivi les conseils du médecin et aujourd’hui je vais très bien et mon enfant est pleine de vie. Nous suivons le traitement et sommes heureuses. Ce programme pour moi est un don de Dieu » finit-elle par dire.